Dans le cadre du programme « Des Histoires Et des Hommes » produit par la chaîne 2M, une jeune réalisatrice marocaine a réussi à susciter l’intérêt de nouveaux regards documentaires de plus d’un million de spectateurs, à travers son premier film intitulé « Wa drari », l’un des opus de la série « Les marocains du futur ».
Le premier long-métrage de la réalisatrice Fatim Bencherki est le fruit d’une année d’immersion dans la vie quotidienne d’un groupe de deux jeunes hommes venant de quartiers sensibles et passionnés par la musique du verbe et de la mélodie facile, le rap marocain. Abdassamad et Chouïb, formant le groupe Shayfeen, aux vies familiales compliquées, se rencontrent en 2006 lors d’un concert de rap à Safi. Dans un Maroc qui manque de ressources, d’appui et de rêves, ils se battent tous les deux pour réussir. Comme le rap est leur arme de révolte, il leur a fallu outrepasser toutes les contraintes de la société pour exprimer leur message d’espoir, d’invitation aux jeunes gens à se cultiver, et aussi pour faire écouter leur flow partout dans le monde.
La réalisatrice, fan du groupe depuis leur début, s’identifie en leur volonté forte de suivre leur passion. « Wa Drari » s’inscrit dans la catégorie de films documentaires qui ont une grande dimension authentique : les plans de coupe, les plans serrés, les portraits intimes… le tout crée une grande proximité entre les spectateurs et les acteurs. Fatim envoie, à travers sa caméra, une invitation d’espoir à tous les jeunes du monde. Ayant l’envie d’en inspirer un nombre important, elle invite tous les spectateurs à penser gris « in between » par rapport à cette histoire, ne la jugeant jamais comme négative ou positive.
Lors de la projection du documentaire à la villa Mahir, avec la présence de Fatim Bencherki, le débat fut riche et controversé. La curiosité des participants Mahir a permi d’initier des discussions sur chaque détail du film.