Le professeur et historien Abdelmajid Kaddouri a animé sa deuxième séance d’Histoire à MAHIR Center qui s’est focalisée sur l’origine de la personnalité marocaine. La réponse à cette question est la diversité. Mais d’où vient cette diversité ?

En premier lieu la diversité liée à sa longue histoire géologique conditionnée par cette position de charnière, entre les continents africain, européen et américain etc.

 D’une part cette histoire géologique est due à plusieurs cycles orogéniques qui se sont succédés, contribuant chacun, par son contexte géodynamique et son ampleur, à façonner les grands domaines structuraux du Maroc. C’est ainsi que l’on en distingue trois : Du Sud au Nord, le domaine anti-atlasique et son prolongement saharien, le domaine atlasique et mésétien et le domaine rifain. 

D’autre part elle a permis de créer une diversité climatique. Le Maroc peut être divisé en sept sous-zones, déterminées par les différentes influences que subit le pays : influences océaniques, méditerranéennes, montagnardes, continentales et désertiques.

En deuxième lieu, la diversité du Maroc est liée à son peuplement. Des traces au cours de toute la période préhistorique (la période paléolithique et néolithique), marque d’un peuplement très ancien, sans doute facilité par un climat tropical durant cette période. C’est au Maroc, à Djebel Irhoud, qu’ont été découverts en juin 2017 les plus anciens restes d’Homo-sapiens au monde qui sont considérés l’origine de l’homme d’aujourd’hui, datant de plus de 300000 ans.

En troisième lieu, l’antiquité démontre la diversité des origines de son peuple. Le Maroc habitait dès la préhistoire par des populations berbères, a connu des peuplements phéniciens, carthaginois, romains, vandales, byzantins. C’est une période dont nous avons qu’une vue de l’extérieur par des historiens comme Pline l’ancien et Hérodote.